Une fois votre installation active, la question de l’entretien des panneaux de votre installation intervient régulièrement dans les échanges. Entre pour et contre (pour faire simple : contre) à chacun de poser ses bases de réflexion.

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Quel coût pour quel gain… Pour combien de temps ?

Un « entretien », lavage plus exactement, de panneaux fournit un meilleur taux de pénétration de la lumière active aux cellules photosensibles. Ce taux de pénétration supérieure amène, logiquement, plus d’énergie électrique à être libérée par vos modules. Cet accroissement de productivité est à comparer à la productivité qu’aurait le(s) panneau(x) sans cette intervention et surtout, à la durée relative qu’aura le lavage sur ces derniers.

Si la valeur du gain en productivité est supérieur au coût du nettoyage alors, il y a un intérêt.

Pour vous faire une idée de cet intérêt, reportez-vous à l’encadré « ordres de grandeur » de cet article.

Un entretien, pas sans risque, et … hors sujet

Nettoyer vos panneaux implique de les asperger et de les frotter mécaniquement.

La friction sur le verre antireflet de vos modules peut occasionner des micro-rayures. Ces rayures impacteront le pourcentage de lumière qui atteindront vos cellules et par suite leur productivité. Sur toute leur durée de vie !

La solution « nettoyante » pourra, pour sa part, y laisser des traces ; des marques résiduelles qui mettront du temps à disparaitre. Les nettoyeurs professionnels utilisent de l’eau oxygénée ; gardez-vous surtout d’utiliser un quelconque savon vaisselle ou autre. Les liquides « saponiques » sont, au sens strict, des corps gras qui laissent un dépôt ; un film derrière eux.

Les nettoyeurs professionnels ont, bien entendu, du matériel et des produits d’entretien les plus appropriés ; mais toute intervention amène un risque. Risque que vous évitez en entretenant vos panneaux selon la manière pour laquelle ils ont été conçu : en ne faisant rien ! 

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« Last but not least », le dimensionnement de votre installation prend comme paramètre de calcul l’énergie solaire moyenne qu’une année « belge » fournit.

Cette valeur de « gisement solaire » (950kWh/kWc installé plein sud à 35°) en plus d’être légèrement conservative, est basée sur les relevés d’installations de références soumises aux conditions climatiques réelles de notre pays ; intempéries et pollutions comprises. 

Si par votre/vos entretien(s) vous « surproduisez » alors que votre installation aurait naturellement généré la consommation totale de votre ménage (ce pour quoi elle a été dimensionnée) ; votre surplus sera tout simplement perdu.

C’est sur base de ces considérations que le choix de faire laver vos panneaux fait sens ou non.Comme vous l’aurez compris, notre avis est, pour les installations résidentielles, négatif.

Cet argumentaire « à charge » doit tout de même être tempéré par une ou
l’autre circonstance exceptionnelle mais effective. Les
modules qui, faute de pente suffisante seraient couvert de déjections
d’oiseaux, obstacles francs et réellement occultant pour vos cellules, que la
pluie ne parviendrait pas à éliminer de manière naturelle devront être éliminés
de manière mécanique par le biais d’une intervention externe.

Dans tous les cas, avant d’intervenir sur vos panneaux, analysez durant quelques jours la productivité de votre installation en période ensoleillée, le caractère "sale/pas sale" tel que vu par notre œil n'est pas "perçu" de la même manière par les cellules de vos panneaux.

Si vous en doutez, une étude menée en Californie sur la manière dont pollen et pollutions diverses affectent réellement le fonctionnement de votre installation pourrait vous intéresser: Cleaning Solar Panels Often Not Worth the Cost, Engineers at UC San Diego Find

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