Que cherchez-vous comme information ?
Publié le 22/11/2020
Ce n’est pas un secret, les pics de consommation d’électricité ne correspondent pas au pic de productivité des installations photovoltaïques. Nos besoins énergétiques ont cours principalement le matin et en soirée or, en journée, hors confinement, nous sommes au travail, en cours, etc. Voilà pourquoi, le niveau d’autoconsommation moyen des ménages en Belgique est « que » de 37,76 %(1). Autrement dit, 62,24% de l’électricité produite par vos panneaux est rejetée sur le réseau. Ce surplus est en principe perdu.
Grâce au mécanisme de compensation(2) – mécanisme légal – l’énergie non immédiatement consommée est renvoyée vers le réseau de distribution électrique. Votre compteur tourne alors « à l’envers » et comptabilise cette énergie exprimée en kWh (kilo-watt-heure). Le mécanisme de compensation permet de disposer d’une année complète (entre deux relevés d’index) pour consommer ce que son installation aura produit durant cette même période. Par ce biais, les variations journalières et saisonnières ainsi que le déphasage entre production et consommation s’en trouvent purement et simplement effacés !
Le tarif prosumer proportionnel à venir a notamment pour objectif d’inciter le prosumer (contraction entre producer et consumer) à consommer l'énergie qu'il produit pour limiter son prélèvement sur le réseau ainsi que son injection qui pourrait déséquilibrer le réseau.
Comme vous êtes confinés, c’est le moment de modifier vos pratiques, de prendre de nouvelles bonnes habitudes !
L’objectif est donc de synchroniser votre consommation à votre production – sans pour autant perdre en confort de vie. Lancez votre machine à lessiver, le lave-vaisselle lorsque vos panneaux se dorent la pilule sous le soleil de midi. Exit les vieilles habitudes du bihoraire et le lancement des gros consommateurs à 22h30 ! D’ailleurs, si vous avez une installation PV, vous êtes certainement passé en monohoraire.
Pendant le confinement, vous devrez pouvoir y arriver sans trop de problèmes. Mais après ? Vous ne rentrerez pas chez vous pendant la pause de midi pour lancer vos appareils : programmez-les ou installez une prise disposant d’une horloge réglable.
D’autres solutions existent pour améliorer votre autoconsommation :
Vous avez un capteur de mesure ? Rendez-vous sur le portail en ligne du fabricant de votre onduleur et analysez votre bilan énergétique. Déterminez quels appareils se lancent tôt le matin ou la nuit et voyez s’il est possible de décaler dans le temps leur consommation vers la zone de surproduction.
Partons d’un client résidentiel moyen. À gauche, son niveau d’autoconsommation naturel. À droite, son niveau d’autoconsommation en essayant de synchroniser certaines de ses consommations (lave-vaisselle, lave-linge, boiler) avec les périodes de productions.
Le résultat sur deux journées similaires montre un gain d’autoconsommation de 20%.
En admettant que les 500.000 prosumers du pays aient, ce jour-là, autoconsommé de même 3kWh de plus, c’est concrètement une turbine au gaz dont ont peut se passer. C’est aussi une série de gains en cascade pour tous, et donc pour vous, qui y sont associés.
Le degré d‘autosuffisance mesure l‘indépendance du réseau : quel pourcentage de votre consommation d‘électricité pouvez-vous couvrir grâce à votre production d‘électricité photovoltaïque.
Le degré d‘autoconsommation donne donc le pourcentage de la consommation de la production d‘électricité photovoltaïque que vous consommez directement.
… celle qui vient jute derrière est celle qu’on autoconsomme.
Si on considère les statistiques d’autoconsommation naturelle, des secteurs résidentiels, des PME de type bureaux et enfin des industriels et plus généralement des grands consommateurs d’énergie électrique, on constate que la transition énergétique qui est en train de s’opérer en même temps que d’autres, rend les plus gros consommateurs d’énergie, plus grands pourvoyeurs de solutions structurelles et pérennes aux niveaux technique, financier et écologique.
Dans les années à venir, l’enjeu du secteur photovoltaïque ne sera plus d’être compétitif face aux autres sources de production d’électricité, cette compétition est désormais gagnée, mais d’opérer un changement profond de nos rapports à l’énergie électrique.
Les prosumers, particuliers et professionnels, sont et seront plus encore demain, partie intégrante d’un cercle énergétique vertueux dans lequel production et consommation d’énergie électrique seront localisées au plus proche et le plus en phase possible.
C’est par passion pour les évolutions techniques de cette transition et l’envie citoyenne de la voir progresser partout, que GRAMME s’est constitué et que nous voulons être un partenaire, un nom de référence, en la matière.
(1) CWaPe, Prosumer, sur https://www.cwape.be/?dir=7.9 (consulté le 24/03/2020)
(2) Ce mécanisme n’existe plus en Région bruxelloise pour la partie « coût de réseau ». Les prosumers concernés paieront donc la redevance réseau sur toute l’électricité qu’ils prélèvent – quantité calculée grâce au compteur double-flux. Pour ces installations sous 5 kW, la compensation reste par ailleurs d’application pour la partie énergie, dite la partie « commodity », jusqu’à une éventuelle adaptation de l’arrêté électricité verte qui régit cette partie.
S’il y en a bien un qui joue un rôle important en matière d’énergie, c’est votre gestionnaire de réseau de distribution (GRD). Mais à quoi sert-il ?
"Cette année, j'ai consommé 3 500 kW". Pourquoi cette phrase est incorrecte ?
L'orage arrive... Mon installation photovoltaïque est-elle en danger ?